Le temps avait égrené son long chapelet de jours, plein d'angoisse, de stress et d'émotion en tout genre que seule la vie nous enivre au quotidien. J'avais l'esprit concentré sur cette séance et malgré mon retard prévisible, je maintenais avec sérieux une conduite prudente et sûre. Je voulais déjà y être, mais seulement entière et en bonne santé.
La place de parking enfin trouvé, je regarde les volets qui étaient déjà baissés. Je compris alors que mon Maître utilisait ce code pour lancer le signal du début de la séance. Et là, j'étais sérieusement en retard. Je le préviens tout de même de mon arrivée, et sans attendre, je marchais vers lui d'un pas serein et motivé.J'ouvre la porte et après un "Bonjour Maître", il m'accueilla d'un "tu es très en retard", au ton sévère. Un film d'une soumission passait à l'écran de l'ordinateur. Et la musique de la télé donnait l'ambiance festive de la séance. Les consignes étaient simples, après avoir ôté mes accessoires, je devais mettre le bandeau sur les yeux et attendre ses ordres.
Sans me faire prier, je me hâtais à les exécuter. Puis soudain, sans en comprendre le sens, je me suis retrouvée coupée du monde. Le bandeau m'empêchait de voir, c'était un fait, mais j'aurai du comme à mon habitude ressentir autour de moi les choses et aussi me les représenter. Mais ce ne fut pas le cas. J'étais dans un monde obscure où seule la voix de mon Maître proche et rassurante était visible. Je le suivais sans avoir la moindre crainte de tomber ou d'heurter un meuble. J'étais incapable de me repérer, juste là, présente au plaisir que mon Maître avait envie de partager avec moi.
Mon Maître était surpris que je n'aie à ce moment là aucune excitation. Et décida de jouer avec mes seins et mes tétons dont la sensibilité est toujours forte et mes réactions aussi rapides. Et ce début de séance n'allait pas échapper à la règle et mon corps sans hésiter répondait à mon Maître du désir de jeu qui brûlait en lui. J'étais à ce moment là animée par le plaisir que je ressentais malgré la douleur qui m'enivrait.
Il me guida pour m'appuyer sur la table basse Je n'avais toujours pas repérer où j'étais, mais je savais qu'à ce moment là j'étais à lui et rien qu'à lui. Le jeu se poursuit alors sur mes fesses et mon sexe avec la cravache. La douleur n'atteignait pas le plaisir mental et j'espérai cet instant sauveteur de l'arrêt. Mais mon corps en avait décidé autrement, et ses réactions affichées des signes forts du plaisir que je prenais. Impossible de le nier, c'était là sous ses yeux, rien que pour lui. La robe entre les dents, il continua à m'exciter un peu.
Puis il m'invita à m'allonger, ventre sur la table jambes écartées. Il m'annonça que je devais être punie pour mon retard. Je n'étais pas fière de moi et je comprenais très bien sa décision. Elle était juste. Puis il me demanda de choisir entre trois chiffres : un, deux et trois. Sans savoir à quoi cela pouvait correspondre. Je choisis le deux qui correspondait à une fessée avec une spatule en plastique. Les coups sur les fesses étaient sévères, mais impossible de m'exprimer, un bâillon avec une boule m'empêchait de parler. Et il me demanda de compter les coups. Très difficile et à peine audible, j'espérai de tout coeur qu'il me comprendrait. La fessée terminée, j'ai eu droit à la boule vibro sur le clito. Il joua un peu avec mon plaisir qui montait puis redescendait à suivant son bon bouloir.
Il m'attacha les jambes en les repliant soigneusement pour que je reste bien offerte à lui. Puis il me propose de jouir à sa demande. J'ai voulu essayer, malgré les précédents échecs à cet exercice. Et le premier essai fut à nouveau un échec. J'en avais tellement envie que je n'ai pas pu attendre. Soit, il décida alors de me punir pour cette désobéissance. Et je reçus une nouvelle fessée à la spatule qui a eu le don de m'exciter à nouveau. Il recommença alors en me proposant une autre tentative. Je saisis l'occasion de m'améliorer et cette fois-ci je réussis à coller à son tempo.
J'étais très fière de moi de voir cette boule de bonheur s'épanouir dans le respect de son décompte. Je sentais mon corps se vider, mais j'étais encore pleine d'envie, ce qui n'échappa pas à mon Maître. Et après m'avoir à nouveau excitée, il me fit jouir une troisième fois. Mon corps semblait se vider de toute substance de vie. Epuisée, lessivée et très heureuse, je m'écroulais dans les bras de mon Maître. Quelques tentatives taquines pour titiller mon plaisir à fleur de peau, faisait sourire mon Maître.
Doucement, il m'enleva le bandeau. La lumière m'aveuglait et était difficile à supporter. Je découvris le mobilier qui avait totalement disparu lors de la séance pour moi. Et doucement je revenais à la réalité.
Merci Maître pour cette liberté enivrante et riche de bonheur partagé. Merci de m'avoir fait progresser.